Cette 912 Targa Soft Window est une première main d’origine US. Son acquéreur français nous l’a confiée pour remettre en état sa coque et sa peinture.
La coque de cette 912 paraissait en très bon état hormis le plancher pourri au niveau des pieds passagers arrière. Un voile de peinture ancien a été réalisé aux US, aucune trace d’accident n’est observée. Son précédant propriétaire avait commencé à décaper le dessous de la coque pour refaire le plancher, ce qui a permis de se faire une meilleure idée de son état avant achat.
Le déshabillage de la coque a mis en évidence pas mal de spots de rouille que nous traiterons plus loin. Nous procédons à la dépose du plancher en retirant tous les points de soudure les uns après les autres pour ne pas détériorer les bords d’accostage qui nous permettront de souder le nouveau plancher.
Le plancher nous a été livré en deux parties que nous assemblons par soudure en bord à bord et que nous préparons pour un ajustage parfait avant soudage. Les bords d’accostage sont également préparés pour recevoir le plancher.
Un point de fixation du train avant présente des petites perforations. Nous le dépointons pour le remplacer.
Les deux pieds d’aile arrière présentent des petites cloques de rouille. Pour les traiter nous découpons jusqu’à la tôle saine. On observe que les renforts internes sont bien endommagés. Nous les réparerons également.
Un fois les zones nettoyées, on fabrique des pièces de forme pour remplacer les parties découpées. Les réparations faites ne sont plus visibles.
Les ailes avant sont presque toujours rouillées dans leur partie inférieure, ce qui n’est pas épargné sur cette 912. Pour traiter, nous découpons les zones rouillées sur les deux épaisseurs de tôle. Ensuite on fabrique deux pièces à la bonne dimension, soudage, meulage et voilà une réparation efficace et invisible.
Les bols de phare rouillent souvent au niveau des intersections. Ici on va déposer le tube passe-câbles et le remplacer par un nouveau tube de notre fabrication. Le bol de phare sera ensuite déposé de l’aile pour faire les réparations d’aile juste en bordure du bol. Ensuite le bol sera soudé de nouveau à sa bonne position.
Les portières présentent toujours des points de rouille en partie inférieure. Pour les traiter, on applique les mêmes techniques que précédemment.
Pour bien traiter la rouille dans les portières, on dépose systématiquement le panneau extérieur, sans cette opération on ne peut pas intervenir sur les doublures et sertissages.
Cette 912 avait une clim rapportée, une douzaine de trous ont été percés dans la coque pour passer des tuyaux, comme sur la vue ci-dessus. Nous les avons bouchés par pastillage, ici on a carrément changé un morceau de tôle.
Une fois toutes les réparations effectuées, nous procédons à l’ajustement de l’enveloppe extérieure avec l’étain et en faisant un montage à blanc complet.
C’est à cette étape que tous les ajustements des éléments peuvent être affinés, une fois la peinture faite, c’est trop tard.
Le même soin est apporté à ce qui se voit mais aussi à ce qui ne se voit pas.
Ensuite toutes les surfaces sont soigneusement poncées et dégraissées pour permettre l’accrochage de l’époxy.
L’époxy est appliqué dans tous les moindres recoins. Ensuite il est poncé et dégraissé pour appliquer l’anti-gravillon bicomposant.
Les étapes suivantes: on applique l’apprêt polyester, qu’on ponce de nouveau pour rattraper les derniers défauts. Vient ensuite l’apprêt de finition pour retirer les micro-rayures. Ensuite c’est au tour de la peinture, brillant direct en deux couches.
Les ouvrants et les pare-chocs sont traités de la même manière mais séparément. Les différents masquages sont aussi soigneusement réalisés à chaque étape.
Sur ce modèle une grosse partie de la coque est traitée en anti-gravillon noir, que nous appliquons en très fine couche de façon a voir encore toutes les soudures et toutes les forme de tôlerie.
Le long travail de remontage commence par la mise ne place de l’insonorisant goudronné comme d’origine, son collage et sa mise en forme sont assez délicats à faire.
Viennent ensuite les conduites de freins, les conduites d’essence, le faisceau électrique…
Les trains roulants, le circuit de freinage, les ouvrants, les vitres…
Les feux, les pare-chocs et les joints, l’intérieur….
Le moteur, la transmission…
En complément, cette 912 a eu droit à une restauration de son toit souple, une réfection du faisceau électrique, une esthétique moteur, des joints de carrosserie neufs, un esthétique moteur….
Kilométrage : km – Année : 1968 – Prix :